Le réseau de sites de mesure

Les observations réalisées correspondent globalement à trois échelles spatiales :
  • L’échelle du bassin entier, couvert par un réseau de stations météorologiques dont 8 maintenues par le LMI TREMA, complétées par les mesures de débits et de hauteur des nappes effectuées par l’ABHT. Cette échelle permet de données une vision large des évolutions en cours, et de tester des approches de modélisation dites intégrées susceptibles d’aider à la gestion des ressources en eau.
  • L’échelle locale, des sites dits « intensifs », typiquement l’échelle parcellaire. Elle correspond à des instrumentations lourdes permettant de collecter le maximum de variables pour caractériser le fonctionnement hydrologique de site : bilans hydrique et énergétique de surface par micro-météorologie, mesures sur la végétation (flux de sève, mesures biométriques, etc.), mesures dans le sol (flux chaleur, eau, lysimétrie, etc.). C’est grâce à ce type de données que peut être testée toute une panoplie de modèles de fonctionnement des plus complexes au plus simples (SVAT, modèles de culture, modèles de fonte de neige). Les mesures obtenues sur ces sites sont également précieuses pour la validation des approches de spatialisation aux échelles supérieures. Depuis le début du projet en 2002, plus d’une quinzaine de « campagnes de mesures de flux » (un cycle pour les annuelles, plusieurs années pour les arbres) ont été réalisées sur les principales cultures de la plaine (blé, olivier, orangers, abricotier, betterave).
  • une échelle intermédiaire, dite site atelier, qui correspond à des sous-systèmes plus spécifiques en terme de processus (sous-bassin versant de montagne, périmètre irrigué). Ces sites présentent des possibilités accrues d’observation/modélisation et bénéficient d’une densification des réseaux météorologiques et hydrologiques. Ils permettent de tester des modèles spatialisés en limitant les problèmes de complexité, de variabilité ou de faible disponibilité des observations terrain qui se posent sur des zone plus vastes. Ces sites ateliers sont aussi utilisés pour la validation des produits à basse résolution spatiale dérivés de la télédétection à l’échelle de l’ensemble du bassin versant.
En montagne, le site atelier est le bassin du Rheraya (228 km2) qui s’étend de 1000 à 4167 m d’altitude (mont Toubkal), qui est représentatif des processus de montagne de l’Atlas. Le climat est semi-aride à sub-humide avec des précipitations comprises entre 300 et environ 700 mm dont une part importante sous forme de neige en altitude. Le relief est très marqué et les sols principalement occupés par une végétation basse très clairsemée et quelques zones boisées. Des cultures irriguées distribuées le long des oueds occupent environ 5% de la superficie du bassin. Nous étudions le fonctionnement hydrologique de ces bassins afin estimer la ressource produite pour l’aval et l’impact des changements climatiques à venir. Neuf sites de mesures météorologiques ont été installés dans ce bassin par l’équipe du LMI, dont deux stations nivales. En plaine, notre site atelier est la partie irriguée de la plaine du Haouz (2000 km²), située aux alentours de Marrakech, occupée principalement par céréales et des cultures arborées (oliviers et agrumes). L’eau utilisée provient des écoulements de surface soit directement par dérivation des oueds par des canaux d’irrigation (séguias), soit après transit dans des barrages. On note une contribution supplémentaire d’environ 100 Mm3/an depuis le bassin voisin de l’Oum Er-Rbia via le « canal de rocade ». Enfin, de nombreux puits et forages prélèvent le complément de ressource nécessaire dans la nappe du Haouz. L’objectif principal est ici d’étudier et modéliser le fonctionnement hydrologique des couverts irrigués afin d’aider à la gestion de l’irrigation et estimer son impact sur la nappe.

Carte des sites
Stations météotologiques

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