Estimation de l’évapotranspiration

La consommation hydrique des couverts cultivés (évapotranspiration, ET) est une composante majeure de leur bilan hydrique et constitue donc une information primordiale pour l’aide à la gestion de l’eau. L’ET des couverts peut être estimée typiquement au moyen de modèles de fonctionnement, dit modèles « Transfert-Sol-Végétation-Atmosphère » (TSVA) fournissant des simulations en continu de l’état hydrique d’un couvert (humidité du sol, évapotranspiration), au pas de temps horaire ou journalier.

Ces modèles utilisent en entrée des forçages météorologiques mais bénéficient aussi d’information satellitaire sur la quantité de végétation présente au sol (ex. via le NDVI), sur l’albédo de la surface, etc. Ces approches TSVA ont comme limitation majeure d’être très sensibles à la teneur en eau du sol, qu’ils sont capables de simuler mais qui varie fortement et n’est facilement contrôlée par ces modèles.

Or, la télédétection spatiale offre aussi la possibilité d’observer, au moment du passage des satellites, des variables hydrologiques comme le flux d’évapotranspiration et l’indice de stress de la végétation grâce à des observations dans le domaine thermique (ex. LANDSAT), ou comme l’humidité du sol principalement au moyen du domaine micro-onde (ex. SMOS, Sentinel-1). Les informations ainsi obtenues périodiquement peuvent alors être assimilées dans les modèles TSVA pour en améliorer les simulations.

 

 

Partition transpiration – évaporation

Si la transpiration peut être considérée comme utile pour la plante, l’évaporation est une perte. Distinguer ces deux termes est un enjeu important pour calibrer et améliorer les modèles TSVA qui simulent séparément ces deux flux, mais aussi pour estimer efficience de l’utilisation de l’eau par les couverts. Une des approches classiques que nous utilisons depuis plusieurs années pour estimer ce fractionnement est le rapport des isotopes deuterium / Oxygène 18 (Williams et al., 2004). De plus, des expérimentations menées sur le blé durant les hivers 2017 et 2018 ont permis à partir de micro-lysimètres de mesurer séparément des deux composantes.

 

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